samedi 10 mars 2018



J'ai envie de toi, plus près, plus près encore, juste là, à nos souffles sus pendus
Seule à Seul.
Enlace ma solitude de la tienne qu'elles se disent à quel point elles s'aiment.
Sans s’arracher, se combler, se fuir, se briser, se vaincre, se tuer, juste là.
Seule à Seule.
Félin pour l'autre
Ce Câlin félin
Félin pour l'autre
Ce Câlin félin 


lundi 5 mars 2018

Salut,

Je ne sais pas trop comment commencer, ni vraiment pour quelles raisons, c'est pour cela que je t'écris. Personnellement, j'ai toujours apprécié aller à la mer, jouer dans l'eau et parfois capturer des petits poissons que je libère bien entendu. J'ai aussi, comme tu le sais, une grande affection pour les chats, tu n'es d'ailleurs plus surpris de me voir leur parler même si tu trouve ça con. Je suis à tendance bordélique (moi) maniaque (ce que je devrais être pour ceux qui sont ordinaires), certain voient très bien de quoi je parle! Oui j'aime écouter les vagues, avec du vent et de la pluie dans ma gueule. J'aime pas trop marcher dans l'herbe mouillée pourtant dans les films çà a l'air chouette. Une bouteille à la mer? Comme l'a dit un jour un mec qui y voyait clair, si tu la jette du rivage, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne s’expose dans les rochers, lui il l'avait dit avec des histoires d'étoiles et d'écume c'était sacrément bien dit. Y'a des jours comme çà où la brioche, le camembert et le café c'est drôlement bon, brosse à dent? Ineptie. Où rester dans mon jus est un plaisir. Et je te fais partager ce moment de grâce, une régression oisive, pas fainéante qu'on s'entende! Pousser les affaires qui jonchent le sol de mon pied sans avoir un jugement négatif à mon sujet est une force tu ne crois pas? Non tu n'y crois pas, tu veux la sublime, tu veux celle qui est toujours apprêtée? Celle que tu expose? Qui te fais briller? 
Les ongles bien vernis c'est ça qui t'excite, les talons aiguilles pour toujours, le corset sous les vêtements, qui t'est réservé, à toi uniquement. Tu aime parader le coq, violeur de poules. Et moi j'ai quoi? Ton approbation, suis-je assez parfaite pour que tu me vante? Je ne te fais pas d'ombre, surtout pas! Je ne te contredis pas et encore moins en public, c'est les salopes qui font çà, tu préfères les putes c'est vrai, excuse moi j'avais oublié. Je récolte quelques caresses et sourires du haut de ton tas de merde. Et tu as bien organisé les choses, tu m'as coupé les ailes en échange de ta protection. Et gare à moi si je réclame, une claque dans ma gueule c'est tout ce que je mérite, tu es fort, puissant, tu n'as pas besoin de moi tu me tolère. C'est moi qui ai de la chance que tu m’aie, merci. Merci pour les marques d'attentions que tu m'accordes, petites graines moisies que tu distribues à la basse cours quand la femelle se rebelle. Et si elle va trop loin la grognasse, tu pourras bien sur lui rappeler qu'elle n'est pas la seule, que d'autre sont prêtes elles, qu'elles sentent bon, que leurs chatte est lisse et que tu n'as qu'à claquer des doigts.

Le coq c'est bon en civet.
A Mayotte elles volent les poules, elles dorment dans les arbres et elles se font pas bouffer, elles sont maudites. 

Brioche, camembert, café, et va te faire foutre!




vendredi 16 février 2018

 Mayotte, l'or dure!


Chaque jour, je passe, je m'arrête un instant, je te regarde. Serein, confortablement installé, tu te remplis et te vide à perpétuité. Tu te remplis, te remplis, te remplis, tu dégueules, affalé, éventré, tu exhibes tes tripes, ivre au soleil, purulent, tu me fais saliver l'arrière de la langue.
 Pluie en trombe, la boue te disloque

--Hydrochorie?
--Sans nul doute


 et je suis un peu triste d'ailleurs quand il ne reste que tes miettes, comme si je pouvais t'oublier. Ce vide se plaint sans trop attendre.
Je l'aime cet envers. Il abrite, il nourrit, il apaise. Il est source, les vies dansent à Mayotte! A chaque petits coins des rues, ça grouille, ça s'agite, ça pullule. Aussi bruyamment que l'accouplement des chauve-souris géantes, aussi silencieusement qu'au détour d'un sommet à or dur.
Ici, les instants de paix naissent dans les tas des lieux.
  


lundi 12 février 2018

Fille de joie


 


 La langue glisse sans résistance aucune, j'expire le cœur entre mes cuisses, je t'inspire, ça me plais. Les souffles et la sueur, toi qui mens comme tu respire, pas sur mon corps, il est toile.
Fille de joie
Lourdes larmes coulent les souvenirs de l'aimante au cimetière des pense-bêtes.
Ci-gît l'illusion

dimanche 11 février 2018

Zone de confort



Une journée sans jouir est une journée de merde
comme sont ces jours plats, confortables à l'infini auprès de toi.

Le confort c'est le répit.
Le repos après l'agitation, 
Le repos avant l'agitation.
Cavalière, un cheval immobile est un cheval mort.

Ni sports extrêmes ou autre défis spectaculaires pour moi,
je fantasme à 5, à 10, à 2, par tous les sens
et toi, et moi, dans ce lit confortable 
où le négoce à violé la place au jeu,
 Quand laisser mon doigt aller dans ton cul est sujet à discutions
 Oui, je ris aux éclats
que cette vie est pauvre
  triste de sens.

Écrivains sans ancre
Guitaristes sans corde
Peintres sans toile
Chanteuses sans voie

je poursuis mon voyage au confins de l'absurde 
Avec ou sans toi, je jouis
par tous les pores
où le confort est passager.

jeudi 15 juin 2017



Avant survivre il y a quoi?

Ben, vivre

Et avant vivre?

......

Rien.

Et, ....  entre rien et survivre alors il y a vivre. 

Et après survivre alors?

.....

Vivre encore

Et après?

La mort.


 Ça veut dire qu'entre vivre et la mort il y a la survie?


Pas tout à fait


Et, c'est quoi l'inverse de la survie?

La vie.
Aller, il faut se coucher maintenant, ferme les yeux et ne pense plus a ça. Fais de beaux rêves.




mercredi 14 décembre 2016




Je vous entends hurler pauvres hommes sous le nuage d'acide vous recouvrant les uns les autres.
Là, entre les gens qui s'aiment et se mentent
Je laisse cette boue agonique emporter rires, 
 rêves et larmes 

Il vaut mieux se jeter à la mer, parler aux arbres, à une algue, à un poulpe, à une page.
Page blanche versus visages défigurés, décomposés, transfigurés.
je laisse et laisse filer, je te laisse coudre et tisser muselières et camisoles.

Ouvre ta gueule! Ta putain de gueule qui dégueule
Ta gueule qui la ferme pendant des minutes plus longues que des jours.

La page, l'arbre, la fleur, toi
Merci




J'ouvre les vannes d'une langue avalée



Elle est là bien abritée, au chaud.

C'est un pavé posé dans son étui,
La forme est idéale a son inertie.
  
Piège!

Bleue,
Gonflée,
Sclérosée

J'ai failli l'avaler,
La laisser couler.

Lourde et pâteuse
Trop de beurre

jeudi 2 juin 2016



Intéressé par tout
Intéressé en rien.


                                                  Jesse

vendredi 6 novembre 2015

dimanche 1 mars 2015


Ce que je préfère ,
C'est dessiner des milliers de petites fleurs .

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1 bouton jaune en premier
5 pétales , violettes et bleues dans les arbres
et Multicolores sur la Terre .


Dans un coin ,
Le Soleil avec tout ses rayons
2 points
1 sourire .


Ma préférée ,
1 Grand rond rouge , 1 trait au milieu
3 Gros points noirs de chaque côté .
2 Grands yeux bleus
1 sourire
Je mets les antennes avec la boule au bout .


4 ailes ,
2 Grandes , Gros points noirs
2 petites , petits points noirs .
Entre les antennes avec la boule au bout ,
La petite couronne
avec des pierres rouges et vertes
2 points
1 sourire
Je mets plein de formes et de couleur sur ses ailes .


Je tourne , je tourne et un Grand tour qui passe par dessous et qui remonte très très très haut dans le ciel ou je mets la petite tête , les antennes avec la boule au bout , la petite couronne 
2 points
1 sourire
Je mets plein de formes et  de couleurs sur sa coquille .

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Je n'ai pas eu le temps de dessiner toutes les fleurs de cet arbre immense

J'ai fait le bouton jaune en premier
Les 5 pétales , violettes et bleues

Pourquoi n'en faire que 4 ?

Première note à l'école : 0





samedi 28 février 2015



Comment je vais faire pour dormir
avec toutes les clopes que j'ai bu?


jeudi 5 février 2015


Je voulais juste me déguiser un peu
Me marrer de tout mon Être
Partir à la quête de cet éclat
Dernier petit grain de lumière poussiéreux


Vogue l’Enfant aux rires brisés
Rira bien qui rira le dernier!


Toute cassée,
J'ai fabriqué mon héro avec tout ce que j'avais
                                                                   en Rêve

Une grande gueule
Avec de gros rires
Une sale gosse
Une conne qui fait mal.



Je le regarde bien ce petit animal
Que je tue à petit feu
Jusqu'au dernier soupir,

Encore un qui a pas d'couille!



Machine de guerre invulnérable
Mes sanglots sont déferlantes impitoyables
Et tu oses rire!
Tu oses m'aimer!


Moi je t'écrase.


Je te donnes les rognures de mes repas
Et tu oses t'en contenter, misérable?

J'irais arracher jusqu'à la dernière miette
de pain au fond de ton gosier

Rira bien qui rira le dernier!
____________________________________

Tu es assis, recroquevillé dans le noir,
Dépouillé, maigre
Coupable, oublié

Ta bouche grande ouverte, sèche,
Peine à respirer.

Ton bourreau maintient ton cou bien serré,
Seules tes larmes coulent sur ses mains froides.
_____________________________________

Lassée des combats gagnés d'avance,
Mes pas foulent une terre nouvelle
Un tout petit caillou au milieu de l'Océan.

Je rencontre un peuple
Homme, Enfants-de-la-Terre
Ils jouent la Vie,

Le rire rit de lui même
De bouche en bouche
La parole se laisse,
Les regards se soutiennent
Seul le mien se baisse.


Je me retrouve là, avec ma grosse carcasse,
Transpercée de l'intérieur.

Un tout petit son d'abords, étouffé, lointain.
De plus en plus fort,
Je n'entends plus que lui, ses frères
Ils vibrent aux éclats
Et cassent cette vieille peau!

Je te vois Marmaille, je te reconnais,
Pardon,
pardon,
pardon
                          
                                              Merci

                                                                    L'Enfant

 

samedi 31 janvier 2015

31/01/15



Invisible en ce monde nouveau
Je laisse parler les mots
Je laisse parler les maux

Le sang coulait de mes oreilles d’Âne
Il abreuve aujourd'hui le Chant de mon Âme


                                                   Plume Noire



30/01/15

Je fais jouer les mots
Je fais parler mon cœur
Tu rentres dans la danse
Et acceptes l'invitation

Tout s'envole et tournoie
Les regards racontent l'Histoire
Et qu'elle est belle cette Histoire!
Il suffit qu'elle commence pour partir au galop!


Les yeux écarquillés remplis de lumière
Confettis d'innocence
Deux Âmes, deux Enfants
Gourmands,
Exaltés,
Impatients!

Tu as joué et tu es partis
Tu ne m'as rien dit

Coupure nette et brutale

Je reste là, à bercer l'amour avorté
Je le regarde
Aller respire!


Tu ne veux plus croire?

Tu m'as laissé du Rêve au Mirage
Me suis-je raconté des histoires?


                                                      L'Incomprise


 26/01/15

Le 'tit Cancre-là!
Gesticulant
Agitateur titubant
Dépravé.

Rien est assez
Tout est en trop

Trop fort
Trop vite
Trop là

'tit Cancre-là,
Personnage de cirque
Clown triste
La vie, ta scène
Tu l'anime, tu l'aime
Âme en peine

'tit Cancre-là!
Je te vois sous ton grand chapeau
Rayé, brodé, multicolore et fatigué
Comme ton cœur
Comme ton corps de la peau jusqu'aux os.
 
                    ________________

Tu murmure la beauté à l'oreille des fées
Elles dansent sur tes lèvres effilées
Elles y butinent magie amour et s'enivrent à fleurs de possible
Elle aiment rire et jouer entre les lianes de cette forêt folle
Sombre
Dense
Enveloppante.
 
En son cœur, au plus profond,
à l’abri des regards, protégées
Elles osent y déployer
Leurs ailes immaculées.
                                           
                                    La Fée au Cancre-là


 27/12/14

Homme! Femme!

Le monde est-il à l'image de ton cœur?
Le monde est-il à l'image de ton bonheur?
Misérable, putride, cupide, nauséabond
En décomposition.

Nous avons fabriqué la seule horloge que nous ne contrôlons pas,
Le compte à rebours qui change la donne
Plus de marionnettistes,
Juste une Terre qui dégueule

Le Miroir ultime entame sa rotation et NON!
Tu ne détournera pas le regard!
Tu n'auras pas le choix, il ne t'appartiens plus
Tu ne pourras qu'admirer les moindre détails
De ton Âme


Homme!

Progéniture mal élevée!
Les claques n'ont fait que renforcer ton envie
D'écraser, de dominer, de posséder, de détruire

           -- Faire disparaître pour Être --

Quel est ce virus que tu te transmets?
Il file à travers le Temps
Faisant de lui ta raison d' être

Tu ne le vois pas?
Si tel est le cas, c'est lui qui a pris les commandes,
Il fait les règles du jeu
Les gagnants, les perdants
Les forts, les faibles
Les puissants, les soumis.

De quoi as tu peur?
Qu'est-ce qui te terrifies à ce point?

Tu fabriques un monde dans lequel il n'y a qu'une place

              -- Celle de l'autre --

Tu n'en as pas marre? Que caches-tu?
Quel est ce Vide, ce trou béant que tu remplis sans cesse?
Que veux tu me faire croire?


Femme!

Tu fais partie du jeu
Du moins tu essaies
Tu penses que tu évolues
     C'est sûre, tu passes de la culotte de fer à vouloir être l'égal de l'homme

Est-ce là ton rêve? 
As-tu besoin de te nourrir de cet exemple?

Ne vois tu pas que l'homme se déchire, se mutile, se tue, se corrompt
Dans la quête du pouvoir?

----------- Est-ce là ton Graal? ----------

Ferme les yeux, au commencement de l'humanité,
Toute l'histoire doit-elle se traduire par des guerres,
Des boucheries à ciel ouvert?
N'es-tu pas capable de rêver, de te dire qu'il y aurait un autre monde?

----------- Que sont tes Enfants? -----------

Nous sommes les Mères de cette Terre!
Te rends-tu compte de ce que nous en faisons?
Quel est ce poison que nous laissons couler dans les Êtres?

Au commencement,
L'enfant et sa mère ne font qu'un

De quoi as-tu peur?
Qu'as-tu fabriqué pour exister Femme, Mère?
A quoi te rattaches-tu avec tant d'importance?
De quoi as-tu peur?


Homme, Femme,

Nous sommes liés dans ce cycle de la Vie
C'est tout ce que nous sommes capable de faire?
Nous unir pour nous détruire?

Je parle à tous,
Car cette plaie n'est pas petite, ou grande
En fonction d'untel ou untel

C'est un trou béant dans l'Âme de l'Humanité

Que nous laissons croître,
A tel point que chaque nouvelle Vie participe à son existence
Sans que nous puissions même nous douter que nous le nourrissons
De toutes nos peurs,
Notre avidité
Nos souffrances,
Notre désespoir.

Nous donnons vie à ce qui ne se voit plus
Nous l'avons créé,
Nous l'avons élevé
Et aujourd'hui
Nous sommes à son service.

Il fait ce que nous lui avons appris
Il a remplacé nos croyances,
Il a gravi les échelons,
Il s'est hissé au sommet de la pyramide
Lui nous voit,
Sans que nous puissions le discerner.


Homme! Femme!

N'y a t-il pas un autre Rêve?

De quoi as-tu peur?

                                     La FemmEnfant


La plume, la Liberté
07/01/15


Mon Âme pleure
De l'encre et du papier
Esprits aiguisés
Vous avez dessiné le monde et ses acteurs

Mon Ame pleure
Frères de coeur
Vous, vos pensées, vos peinceaux, vos couleurs

Magiciens de notre société
                  de la votre
                  de la leur je m'en fou!

Aujourd'hui c'est votre sang qui coule sur les pages blanches

A nos Ames Soeurs, mon Ame pleure.

                                                                 Plume Noire


24/12/14

Tu es là, assis en face de moi
avec tout ce que tu es,
simplement là.

Matière en fusion, magmatique.
L'onde nébuleuse se propage
Espace de respiration vital, à couper le souffle
 
Silence

Solitude

Calme

Apaisement

Vide intersidéral.

Seuls les cris de celui qui réclame son droit à être
Résonnent.
La nuit demande t-elle sa part de jour au soleil?


Enclavée dans les méandres de l'insondable
La raison se perd, s'effondre.

Sur le seuil de la mort,
Les poumons, comme pour la première fois,
accueillent la saveur de la Vie
Libéré, apaisé.

Le calme

La solitude

Le silence

Mes bras s'allongent à l'infini
Embrassent, Aiment, Vibrent

Je suis là, assise en face de toi,
avec tout ce que je suis,
simplement là.

Jess
Bellaluz
09/07/14

Luz,
Belle andalouse, zoli braise
La brise souffle dan out kèr
Tit grain poussière luniver

La pli caresse aou Luz,
Rose pourpre, Emmeraude
Toute coulèr larcenciel en limière outremer

Luz,
Perle nacrée, zoyau sucré salé
Tit piment lakour
Out chalèr lé la! Dan out kèr, dan out voi
Tit bonbon miel doré

Luz,
Fil au signe dolo
Océan
Cristal
Zétwal
Vol, Vir, Vol Créole Espagnole
Sante
Brille
Scintille
Zou Bellaluz!
Com ti Marmail li zou a la marelle
Zou Bellaluz, zoli zoli Mam'zelle Soleil

Jess à M'elle, ma muse musicienne


Roule ta bouse
Aout 2011

Posté sur motte
Membres en extension
Patte sur crotte
scrute l'horizon

Roule ta bouse bousier du désert
Roule ta bouse scatophage solitaire

Comparses solidaires
Aidons ce partenaire!
Cupide congénères
Convoitent mas de terre

Nulle humilité pour imbus du butin
Belliqueux mercantiles complotent tes voisins

Amasse fèces
Putride nauséabonde
Collecte l'immonde
Pugnace coléoptère!

Bien qu'affable nuisible des sables
Statut de crotteux souille ravé honorable

Roule ta bouse bousier du désert
Roule ta bouse scatophage solitaire!

Jessica
Bâillonnée   28/08/11
Baïonnette   17/11/14


Tu m'as formé petit soldat
Totale dévotion, amour inconditionnel,
Saine fusion, égaler l'idéal.

Tu m'as formé petit soldat
Illusion du lien de chair,
Aveugle de tes pensées avides.

Tu m'as formé petit soldat,
Fidèle marionnette,
Instrument de tes sombres désirs.

Tu m'as formé petit soldat,
Objet de l’inaccompli,
Perversion nourrie de ce que je suis, de ce que je vis.

Tu m'as formé petit soldat,
Machiavel sous bienveillant,
Brûle les ailes de ton enfant.

Tu m'as formé petit soldat,
Tombe le masque du despote imprudent,
Rompt les fils du pantin dépouillé.

Tu m'as formé petit soldat,
Pas de désertion face à la trahison,
A cœur saigné soldat sombre, guerrier naît! 

Jessica
10/08/11

Aigre douce odeur
Terre fumée, pain perdu,
Camionnette du boulangé,
Bonbons au miel, bois du buffet.

La croute du pain
Résiste à lame émoussée.
Ce pain rassis comme le passé,
Si dur mais si précieux.

La mie sèche qui écorche le palais
S'imbibe du bouillon du miséreux
Un quotidien immuable
Un souvenir impérissable.

Aigre douce odeur,
Feuilles de tabac, osier tressé,
Chicorée et petits beurres
Fleurs de tilleul
Outils rouillés.

Aux creux de tes mains,
Terre rude rendue fertile,
Vie vouée à côtoyer l’hostile,
Courbe le dos, creuse la peau, sillonne le visage.

Assiettes creuses hors du temps,
Craquelées et veinées par le tanin,
Elle portent les marques du modeste,
Le cœur du simple, de l'humble, du paysan.

Jessica
Boite Enfer
18/07/11


Enfermé dans cette boite en fer
Tu crie, tu hurle
Tu enfonce tes ongles jusqu'au sang,
Les yeux injectés de colère,
Machoire soudée,
Schiso, maso, claustro, ultra violent.

Tends la main,
Tu la brise,
La prise à la hauteur de ton dégout.

Tu guète,
A l’affut de la fabulation d'un signe,
Tu saute à la gorge.
Au bord du gouffre, le seul échappatoire
La haine,
Emprise de cette  euphorie jouissive,
Ton abattoir.

Dans ton inertie tu disparais,
Dans la réalité que tu subis,
Être insignifiant, être microbien,
Ordinaire, conciliant, pas contraignant,
Tu es pratique, toujours d'accords,
Ce que l'on devine par ton mutisme.

Enfermé dans ta boite enfer,
Tu vomis la médiocrité de ta vie,
Tu gerbe l'autre, tu gères cet autre,
Cette aigreur qui te ronges,
Omnipotent au volant de ton oublis.

Cette clef qui t’obsède,
Miroir de la déroute,
Aveugle,
Pervertis par ce malêtre.

Cette clef ta force, qui te grandis, qui te durcis,
La pouvoir d'agir.

A vie,
Encré dans le mirage d'une emprise sur ce qui se dérobe,
Sur tout ce qui te fuis.

Jessica